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L’affaire de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine : La position de l’Église orthodoxe roumaine en ce cas

L’affaire de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine: Y a quelques jours, le synode de l’Église orthodoxe roumaine, l’organe suprême de l’institution, a décidé de recommander au Patriarcat œcuménique de Constantinople et au Patriarcat de Moscou de « trouver ensemble une solution ». Ça veut dire que l’Église orthodoxe roumaine a évité d’avoir une position ferme en ce qui concerne la création d’une Eglise nationale Ukraine indépendante de Moscou.

Donc, comment le Patriarcat de Moscou et Patriarcat œcuménique de Constantinople peuvent trouver ensemble une solution si l’Église orthodoxe russe a rompu début octobre ses relations avec le patriarcat œcuménique de Constantinople, qui est à la base du déclenchement du processus d’indépendance de l’Église orthodoxe d’Ukraine ?

Les autorités ukrainiennes souhaitent donc une Eglise autocéphale, indépendante, comme cela est le cas d’ailleurs, en Roumanie ou en Serbie par exemple.

« Compte tenu de l’évolution récente de la situation de l’église ukrainienne, le Saint-Synode de l’Église orthodoxe roumaine a réitéré la recommandation du 24 mai 2018 selon laquelle le Patriarcat œcuménique et le Patriarcat de Moscou devraient se réunir pour trouver une solution préservant l’unité de foi et la liberté administrative et pastorale, cette dernière étant une note caractéristique de l’orthodoxie », indique un communiqué de presse publié sur le portail officiel Basilica.ro.

Que ce qu’on peut comprendre de ce comportement de l’Église orthodoxe roumaine ?

Premièrement, dans cette affaire l’Église orthodoxe roumaine semble être plus favorable à la Russie qu’à Constantinople ou à l’Ukraine. Et pas seulement dans cette affaire. Depuis l’indépendance de Moldavie, aucun patriarche de Roumanie n’a pas visité Chisinau. Pourquoi ?! Pour ne pas déranger Moscou ?!

Patriarch Kirill de Moscou et Patriarch Daniel de Roumanie

Si on veut connaitre la position politique d’un pays d’Europe de l’Est dans les relations internationales, il suffit de voir quelle position adopte les représentants de l’église par rapport à d’autres, tels que l’Ukraine vis-à-vis de la Russie, Bucarest vis-à-vis à Moscou. On peut ne pas entrer dans les polémiques politiques, mais suivre les déclarations de la part des représentants de l’Eglise, car on sait déjà que l’Église est utilisée comme un instrument politique, surtout en Europe de l’Est. En utilisant l’église, les politiciens parviennent à maintenir les masses dociles.

Nous, les moldaves et les roumains, ceux qui forment le peuple roumain, souhaitons l’Union de la Moldavie avec la Roumanie, pour y retourner à nos racines, mais le patriarche Daniel semble ne pas être d’accord. Quand on dit que le peuple roumain ne veut pas s’unifier, la première direction vers laquelle nous devrions nous orienter sur ce que l’église roumaine dit et ce qu’elle fait.

In semble que l’Église roumaine ne veut absolument pas laisser le peuple accéder à ses racines historiques. Elle ne veut pas aider les citoyens perdus dans les batailles politiques de Roumanie et de Moldavie à revenir aux fondements de leur existence, c’est à dire en Grande-Roumanie.

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